L’encre végétale a été utilisée depuis des siècles. Par exemple au Moyen Âge, l’encre utilisée sur le parchemin provient souvent de pigments végétaux. Aujourd’hui, la planète est consciente du problème de l’impact environnemental de l’imprimerie. L’encre végétale utilisée dans les
techniques d’impression actuelle est-elle la solution pour éviter les dégâts sur la nature ?
Le pouvoir des plantes
Tout d’abord il faut comprendre que les encres végétales, comme son nom l’indique, proviennent des plantes. Les colorants qui composent cette matière tirent leur origine de la macération de la décoction ainsi que la cuisson des plantes. Dans l’imprimerie, on y ajoute des pigments qui constituent 10 à 30 % du produit final. L’encre végétale est appelée dans le jargon le « véhicule ». Son rôle est de transporter et de fixer les pigments provenant du rouleau d’impression vers le papier afin que celui-ci reflète la couleur souhaitée. On utilise l’huile de colza, de lin, de soja, tournesol pour créer les
encres d’impression écologique. On retrouve ces matières dans le biocarburant également. Le type d’huile utilisée influe sur le prix du produit final.
Une solution économique
Selon les imprimeurs, les encres végétales s'inscrivent dans le développement des pratiques pour sauvegarder l'environnement. Les encres offset créèrent à partir des plantes présentes un meilleur transfert sur le papier. Les couleurs sont plus chatoyantes et plus fidèles au fichier d'origine. Ils offrent un rendement meilleur que les encres minéraux car leurs vitesses sont accrues. Ils sont également très résistants et leurs séchages se réalisent rapidement. Elles contribuent aussi à la réduction des composés organiques volatiles communément connus sous le sigle COV. Cependant la mauvaise odeur dégagée par ce produit repousse certains experts à écarter l'impression laser. Cependant, des chercheurs se penchent sur ce sujet. Et dans un avenir proche, les professionnels n'auront pas cette gêne. Il est aussi difficile de retracer la provenance de huile utilisée. On risque donc de se trouver face aux problèmes de déforestation massive.
En Bref
L’encre végétale se présente comme l’une des solutions pour lutter contre la pollution et donner une bonne image l’imprimerie. En amont, la production des matières premières ne nécessite pas beaucoup d’eau sauf pour le controversé huile de palme. Pour les impressions numériques, le désencrages n’est pas un chemin de croix. Le taux de résidus est minime lors du recyclage du papier. Très économique, les imprimeurs peuvent tirés plus de papier dans leur
impression offset. Elle peut être une solution pour nous écarter encore un peu plus des hydrocabure